La Suède a pris la présidence de l'Union européenne (UE) le 1er juillet, pour six mois, à la suite de la République tchèque. Outre l'incontournable dossier de la crise économique qui touche les vingt-sept Etats membres depuis plusieurs mois, la première priorité de la Suède est de mener à bien les discussions internationales sur le climat et les énergies à Copenhague en décembre.
«C'est une négociation cruciale», a indiqué Gunnar Lund, l'ambassadeur de Suède en France, lors d'une conférence de presse organisée jeudi à Paris pour dévoiler les priorités de la nouvelles présidence de l'UE.
La Suède est un pays très engagé et très ambitieux sur les questions environnementales. Il portera haut l'objectif des «trois 20»: diminution d'au moins 20% des émissions de gaz à effet de serre (par rapport à 1990) d'ici à 2020 grâce notamment à 20% d'énergies renouvelables.
L'ambassadeur a même révélé que la Suède veut se donner 30% de baisse comme objectif national. Une fois d'accord sur les objectifs, ce sera ensuite à chaque Etat membre de décider des moyens à mettre en oeuvre pour y parvenir. «Nous avons pu montrer en Suède par notre expérience qu'il était possible de concilier croissance économique et diminution des émissions de CO2 (biocarburants, taxe carbone...). Nous ferons avancer la discussion pour une croissance verte dans le futur», a précisé l'ambassadeur.
En revanche, l'agriculture n'est pas au programme de la présidence suédoise. A notre question sur l'avenir de la Pac, il a rappelé que «la Suède a une position très critique bien connue. La Pac doit être modernisée, réformée».
Mais il a poursuivi en concédant que le rôle de la présidence était plutôt de rester neutre et de veiller à un consensus. «Nous n'avons pas grand-chose de prévu, le débat sur la Pac va être lié à la décision budgétaire en 2010», a-t-il lâché.