Après cinq années de recherche et des mois de tests, Météo France utilise depuis le 13 avril de nouveaux systèmes de prévision numérique du temps, permettant une meilleure résolution et qui sont enrichis de données supplémentaires, afin d'améliorer la qualité des prévisions.
« Ces évolutions auront des impacts significatifs, notamment sur la qualité des prévisions sur lesquelles Météo France concentre son attention : les prévisions à courte échéance et celles des phénomènes météorologiques dangereux », souligne l'organisme public, qui a présenté ces innovations le 16 avril.
Ces versions améliorées de ses systèmes Arome (qui couvre la France et les Etats voisins) et Arpege (monde) prévoient notamment d'intégrer un plus grand nombre d'informations, provenant désormais pour une large part de satellites. Elles permettent une résolution spatiale affinée, une meilleure localisation des zones d'incertitude.
Arome voit ainsi sa résolution doubler sur la France, avec un maillage à 1,3 km au lieu de 2,5. Même tendance verticalement : l'atmosphère, dont les prévisionnistes s'attachent à simuler le comportement pour l'anticiper, est ainsi « découpée » et analysée sur 90 « tranches » (60 précédemment).
Puissance de calcul multipliée par 12
Les algorithmes de traitement des données ont été « revus en profondeur », avec désormais 24 analyses proposées chaque jour par Arome (au lieu de 8). Pour renforcer les probabilités, Arpege utilise désormais 25 scénarios de prévisions à court terme, et non plus 6.
Prenant l'exemple des intempéries de la fin septembre sur la région montpelliéraine, les chercheurs de Météo France expliquent que le nouveau modèle, alors en test, a fourni une localisation affinée, attirant mieux l'attention sur Montpellier.
Le déploiement de ce nouveau système a été permis par l'installation à Météo France en 2014 d'un nouvel équipement de calcul intensif, qui a multiplié par 12 la puissance de calcul disponible.