Les prix agricoles à la production ont baissé de 3 % en mars par rapport à février. Sur un an, ils ont augmenté de 16,4 % par rapport à mars 2010. Le prix des céréales a baissé nettement le mois dernier, de près de 10 %, révèle l'Insee vendredi dans sa note de conjoncture.
Compte tenu des événements au Japon, des contrats à terme portant sur les céréales ont été vendus massivement sur les marchés, en anticipation d’une baisse de la demande mondiale, explique l'Insee. Leur prix reste toutefois élevé, précise l'institut. Sur un an, le prix des céréales a plus que doublé (+104,7 %).
Le prix des oléagineux a également nettement baissé en mars, de 5,8 %. « Les catastrophes au Japon se sont également traduites par la baisse du prix du colza, malgré une demande soutenue par l’attractivité du biodiesel dans un contexte de prix élevés du pétrole. » Le prix du tournesol a aussi baissé sensiblement en raison d’une « demande atone ».
Le prix des fruits frais, par contre, était en augmentation en glissement annuel (+12,4 %), en raison de la faiblesse des productions européennes. Cependant, le prix de la fraise a diminué légèrement en mars, sous la pression des importations marocaines et espagnoles, en ce début de saison.
Sur un an à la fin de mars, le prix des légumes frais à la même période a baissé de près de 29 %, sous l'influence des conditions climatiques douces. Elles ont provoqué des récoltes précoces (choux-fleurs), des chevauchements entre arrivages d'hiver et d'été (salades), et des approvisionnements concomitants avec certaines productions espagnoles (asperges), tout en provoquant la baisse de la consommation, traditionnellement hivernale, de certains légumes (poireaux).
Le prix des animaux a peu bougé (-0,5 %). Le prix des bovins (-2,1 %) a baissé en raison d’une demande atone.
En revanche, le prix du porc poursuit son redressement. En mars, il a rejoint les niveaux atteints à la fin de 2008, souligne l'Insee, au bénéfice d'une diminution du cheptel français enregistrée en 2010, et grâce à une demande soutenue à l’exportation.
Le prix des œufs a augmenté « compte tenu d’une baisse de l’offre française, due à la mise aux nouvelles normes des bâtiments ».