Les prix de production des produits agricoles en octobre 2012 ont augmenté de 0,6 % par rapport à septembre (+12,9 % sur un an), indique vendredi l'Insee.
Le prix des céréales a reculé légèrement (-1,3 %) tout en se maintenant à un haut niveau, avec une augmentation de 31,7 % sur un an. Les productions mondiales de blé et de maïs devraient en effet diminuer au terme de cette campagne par rapport à la précédente.
Les prix des oléagineux, principalement le colza et le tournesol, ont diminué sensiblement ce mois-ci (-6,1 %). Leur cours a chuté en raison de la forte dépréciation du soja, ces graines étant partiellement substituables les unes aux autres. La récolte de soja a notamment été très importante aux États-Unis, premier producteur mondial.
En octobre, le prix de la pomme de terre a quasi doublé par rapport à la même période de l'année dernière (+94,3 %) du fait de la faiblesse de l'offre en Europe du Nord. Les intempéries du mois d'août ont gâté près d'un cinquième des récoltes en Angleterre et engendré également un déficit de production important aux Pays-Bas et en Belgique. En France, le temps sec du mois de septembre a diminué les rendements.
Le prix des vins a augmenté en octobre (+3,3 %), que ce soit pour les vins de qualité ou les autres vins.
Le prix des fruits frais s'est accru sur un an (+32,4 %), les prix de la pomme et de la poire progressant sensiblement en raison d'une forte baisse de la production à l'échelle de l'Europe.
Le prix des légumes frais a augmenté en glissement annuel (+25,1 %). En raison du temps frais et pluvieux du mois d'octobre, les arrivages bretons de choux-fleurs ont été retardés et les récoltes de poireaux ralenties ; par conséquent, les prix de ces deux légumes ont augmenté.
Le prix des animaux, corrigé des variations saisonnières, a gagné 0,3 % en octobre.
Le prix du porc a encore progressé (pas loin de 20 % de hausse sur trois mois), en répercussion de la baisse de la production à l'échelle européenne.
Le prix de la volaille a augmenté, répercutant pour partie l'augmentation du prix des consommations intermédiaires, notamment celui des aliments pour animaux.
Le prix des œufs a connu une nouvelle hausse (+54,7 % sur an, plus du double en deux ans). L'offre européenne recule du fait d'un retard de mise en conformité aux nouvelles normes sanitaires dans certains pays voisins.