Les ministres des Finances du G20 doivent « agir » dès leur première réunion sous présidence française, vendredi et samedi à Paris, pour « éviter une crise alimentaire imminente », a affirmé, mercredi, l'ONG Oxfam.
« Nous serons très rapidement fixés sur la réelle capacité de la France à agir concrètement et rapidement face à la crise des prix alimentaires et sur la taxe sur les transactions financières pour le développement et le climat », a déclaré Luc Lamprière, directeur d'Oxfam France, dans un communiqué.
Selon l'organisation non gouvernementale (ONG), « les ministres doivent agir dès maintenant pour stopper la flambée des prix alimentaires ».
Le président français Nicolas Sarkozy, à la tête du G20 (principaux pays riches et émergents) pendant toute l'année 2011 a fait de la lutte contre la volatilité des prix des matières premières énergétiques et agricoles une priorité, en dénonçant notamment le rôle de la spéculation.
« La transparence et le contrôle des marchés des matières premières alimentaires est une priorité pour empêcher le chaos », a estimé Oxfam, qui « attend du G20 des décisions politiques immédiates » pour « éviter une crise alimentaire imminente ».
« La crise économique et la hausse des prix alimentaires ont des conséquences directes et immédiates sur les populations pauvres qui, sans augmentation de leur revenu, sont contraintes de moins manger, moins souvent, et, dans certains cas, de consommer des aliments moins nutritifs. Face à cela, les ministres des Finances ne doivent pas jouer la montre », a rappelé Luc Lamprière.
« La récente envolée des prix semble déconnectée du traditionnel système de l'offre et de la demande car les réserves mondiales de céréales sont encore relativement satisfaisantes. Depuis la déréglementation en 2002, plus de 200 milliards de dollars de nouveaux fonds d'investissement ont inondé les marchés des matières premières », ajoute Oxfam.