La Banque mondiale s'est dite, mardi, relativement optimiste pour les prix de l'alimentation en 2012, estimant qu'ils devraient continuer sur la tendance à la modération de la fin de 2011 compte tenu des faibles perspectives de croissance dans les pays développés.
« La perspective d'une baisse en 2012 des prix de l'alimentation reste favorable, du fait d'un affaiblissement de la demande des consommateurs découlant de la léthargie de l'économie mondiale, du recul attendu des cours de l'énergie et du pétrole brut, et de prévisions solides pour l'offre de denrées alimentaires », a indiqué l'institution de Washington dans un communiqué.
« Néanmoins, certaines pressions à la hausse demeurent », a souligné la Banque mondiale. Elle a relevé « une éventuelle hausse de la demande de biocarburants si les cours du pétrole décollent encore, des niveaux très bas de stocks de maïs par rapport à la demande, la volatilité des prix du pétrole due aux troubles dans les pays producteurs, et les changements climatiques ».
« Nous devons rester vigilants. Les prix de certaines denrées restent dangereusement élevés dans certains pays, laissant des millions de personnes en danger de malnutrition et de famine », a déclaré le vice-président de la Banque mondiale chargé de la réduction de la pauvreté, Otaviano Canuto, cité dans le communiqué.
L'institution met en exergue la hausse de prix du maïs de 117 % au Kenya et 106 % au Mexique entre décembre 2010 et décembre 2011, celle de 88 % du blé au Bélarus sur la même période, ou encore celle de 86 % du riz en Ouganda.
L'indice mondial des prix de l'alimentation de la Banque a baissé de 8 % au quatrième trimestre de 2011, tout en restant supérieur de 24 % à sa moyenne en 2010.