Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, s'est félicité vendredi de la réouverture des négociations sur les prix de la viande que demandaient avec insistance les éleveurs. La FNSEA se montre quant à elle vigilante.
Le ministre se félicite de cette « démarche qui montre la responsabilité des acteurs » et appelle à de « meilleures relations commerciales » entre éleveurs, industriels et distributeurs.
Selon lui, « des relations commerciales plus réactives sont indispensables au maintien d'une filière forte en France ».
Les négociations sur les prix de la viande bovine, de la volaille et du porc vont reprendre à la suite du feu vert donné jeudi par la Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD).
Cette organisation qui rassemble la quasi-totalité des enseignes, sauf Leclerc et Intermarchén a finalement accédé à la demande des producteurs mais aussi à celle de Bruno Le Maire qui, à plusieurs reprises, leur avait demandé de prendre en compte la hausse des coûts d'exploitation.
Le ministre avait poussé à un accord entre éleveurs, industriels et distributeurs pour que les trois parties conviennent d'une série d'indicateurs prévoyant la réouverture des négociations commerciales lorsque les prix de l'alimentation animale dépassent un certain seuil, à la hausse comme à la baisse. Cet accord a été signé le 3 mai 2011.
Les agriculteurs « observeront donc avec une grande vigilance les négociations qui s'ouvrent et la traduction qui en sera faite dans les prix payés à la production. Les paysans n'en peuvent plus d'être une variable d'ajustement : ils attendent que leur détermination soit... payante », a souligné la FNSEA, dans un communiqué.
« En dépit de toutes les précautions et réserves énoncées, la distribution ne peut que faire le constat que les indicateurs mis en place sous l'égide du ministère de l'Agriculture sont tous passés au rouge depuis plusieurs mois et qu'il est plus que temps de tenir les engagements pris ! La FNSEA salue ce réalisme », a-t-elle poursuivi.
« Pour leur part, les agriculteurs ont signé le 15 juin dernier un accord de contractualisation entre céréaliers et éleveurs pour amortir la volatilité excessive des prix, qui est opérationnel dès aujourd'hui, début de la nouvelle campagne de collecte des céréales et oléoprotéagineux », rappelle également le syndicat.
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marche de dupe
samedi 02 juillet 2011 - 07h48
On peut toujours rêver .Le jour ou les intermédiaires de la viande vont réduire leurs marges pour aider ces pauvres petits agriculteurs n'est pas encore arrivé sauf dans les livres.Notre seul parade est la pénurie en viande, comme en céréales ?.