La Fédération des entreprises du commerce et de la distribution (FCD) a donné jeudi son accord pour la réouverture des négociations sur le prix de la viande, comme le demandaient les éleveurs, confrontés à la hausse de leurs coûts d'exploitation.
« Les enseignes de la distribution ont rouvert les négociations sur les conditions de vente des produits issus des filières bovines et de la volaille ainsi qu'une partie de la filière porcine », a annoncé la FCD dans un communiqué.
La FCD qui rassemble la quasi-totalité des enseignes, sauf Leclerc et Intermarché, avait signé un accord le 3 mai entre éleveurs, industriels et distributeurs.
Les trois parties avaient alors convenu d'une série d'indicateurs prévoyant la réouverture des négociations commerciales lorsque les prix de l'alimentation animale dépassent un certain seuil, à la hausse comme à la baisse.
Les discussions à venir se feront « au cas par cas, en fonction des produits, de la part de l'alimentation animale dans le produit final et des discussions préalables qui doivent aussi avoir lieu entre producteurs et industriels », a précisé la FCD.
La FCD a aussi prévenu que les négociations entre les enseignes et les fournisseurs prendront « nécessairement en compte le pouvoir d'achat des consommateurs ».
« Toute augmentation forte du prix au détail de la viande implique une diminution quasi proportionnelle de la consommation de ces produits », a fait valoir l'organisation.
Le 10 juin, la FNSEA avait exigé la tenue de cette réunion, au motif que les coûts de production des éleveurs avaient déjà dépassé la côte d'alerte depuis plusieurs mois.
Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, leur avait apporté son soutien, appelant à une rencontre avant la fin de juin.
Tout récemment encore, M. Le Maire avait affirmé que la grande distribution faisait des « marges excessives » sur les produits alimentaires.