Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, a demandé mardi qu'un accord soit trouvé dans la journée entre producteurs et industriels qui s'opposent sur le prix du lait et a souhaité que le compromis élaboré en juin soit « respecté ».
« Je souhaite qu'on respecte l'accord du 3 juin 2009. Je souhaite que nous sortions de l'impasse dans laquelle nous sommes aujourd'hui », a déclaré le ministre, sur Europe 1, à quelques heures d'une réunion décisive de la filière laitière au ministère. « Je veux un accord aujourd'hui », a-t-il ajouté.
Industriels et producteurs de lait avaient signé en juin 2009 un accord qui se traduirait par une hausse de 5,7 à 11,6 % du prix de base du lait au deuxième trimestre de 2010 par rapport à la même période un an plus tôt.
Or, les industriels ont dénoncé dernièrement ce compromis, mettant en avant la différence prix entre la France et l'Allemagne, où ils seraient inférieurs de 15 %.
Une réunion tripartite devait se tenir mardi matin au ministère de l'Agriculture avec les représentants de l'interprofession.
« Nous sommes aujourd'hui le 30 mars 2010. A partir du 1er avril, les producteurs de lait en France ne savent pas combien ils seront payés. Je comprends parfaitement leur inquiétude et je veux surtout leur apporter des réponses concrètes, c'est-à-dire avoir aujourd'hui un prix du lait pour le mois à venir de façon à ce qu'ils sachent combien ils vont toucher les mois prochains », a expliqué le ministre.
Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, a demandé pour sa part aux industriels mardi sur Radio Classique d'appliquer la hausse des prix du lait prévue par l'accord de juin, car les producteurs en « ont bien besoin ».
La Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) avait appelé la semaine dernière à des actions contre les entreprises opposées à une hausse des prix.
Saisi en référé par Lactalis, le tribunal de grande instance (TGI) de Rennes a débouté lundi le groupe qui demandait que les éleveurs renoncent à leurs projets de blocages de sites de production.
A Beauvais, une trentaine d'agriculteurs ont déversé lundi soir 20 tonnes de lisier et de fumier devant la préfecture de l'Oise pour « mettre la pression » avant la réunion sur les prix du lait prévue mardi au ministère de l'Agriculture, a indiqué la FDSEA.
Les agriculteurs ont également fait deux grands feux sur une route à proximité, a précisé Luc Smessaert, président du syndicat départemental. « Les agriculteurs sont à bout, on est vraiment sur une poudrière », a-t-il poursuivi.
LES POLITIQUES SERAIENT-ILS IGNARDS ???
mardi 15 juin 2010 - 20h55
Les producteurs doivent reprendre la main du marché et de la fixation des prix...les politiques n'ont rien à voir dans ces débats, ils ne font que démontrer leur incapacité à régler ces genres de préoccupations...Saturation de verbiage qui ne règle rien...il faut des prix de 35-40 € minimum de hausse/tonne pour atteindre les seuils de rentabilité...les rapports de pierre et de paul sont loin des réalités..