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Prix du lait

La FNPL prête à une baisse «supportable»

Publié le jeudi 27 novembre 2008 - 18h35

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Vaches à la traite. © Ph. Deschamps
Vaches à la traite. © Ph. Deschamps

Les producteurs sont prêts à une baisse «supportable» des prix du lait dans la perspective de la reprise des négociations lundi, a déclaré jeudi Henri Brichart, président de la Fédération nationale des producteurs laitiers (FNPL).

«Il faut tout faire» pour sortir de cette situation de crise, «sans pour autant accepter des concessions insupportables», a réagi pour sa part Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, à l'issue d'un conseil national qui réunissait jeudi son organisation ainsi que les Jeunes Agriculteurs (JA) et la FNPL.

«Il y a un risque qu'il (l'accord, ndlr) ne soit pas bon. Mais pas d'accord amplifierait» la crise, a ajouté M. Lemétayer. «Nous savons bien que nous allons avoir un accord qui sûrement entraînera une baisse du prix du lait, mais il faut que cette baisse soit supportable par les producteurs», a déclaré M. Brichart.

Ce conseil, annoncé mercredi dernier et organisé au pied levé à Paris, avait pour objectif «d'envisager l'attitude à tenir» lors des négociations sur les prix du lait, qui depuis des semaines n'ont toujours pas abouti. Il a rassemblé quelque 300 responsables départementaux des trois organisations, à huis clos.

«Nous souhaitons un accord mais pas à n'importe quelles conditions», a souligné M. Brichart. Selon lui, il y a eu une «unanimité» lors du conseil pour dénoncer l'«irresponsabilité» des pouvoirs publics dans la crise actuelle.

Interrogé sur l'intervention éventuelle d'un médiateur nommé par le gouvernement, M. Brichart a répondu «qu'à ce stade» il n'y était pas favorable, préférant la conclusion d'un accord au sein de l'interprofession.

«L’attente est forte. Ainsi, la prochaine réunion de l’interprofession laitière sera décisive lundi prochain, indique jeudi un communiqué commun de la FNSEA, des JA et de la FNPL. Il s’agit impérativement de débloquer la situation. Pour ce faire, il faut maintenir la pression; c’est une obligation dans le cadre d’un rapport de force compliqué et déséquilibré. Celui-ci est, en effet, trop en faveur de ceux qui ''margent'' sur le dos d’hommes et de femmes qui se lèvent tôt chaque matin pour produire un lait de qualité.»

Les producteurs laitiers et les industriels ont annoncé mercredi la reprise des négociations interprofessionnelles sur le prix du lait, après deux jours d'actions des éleveurs qui ont bloqué des dizaines de laiteries à travers toute la France.

Les producteurs laitiers, représentés par la Fédération nationale des producteurs laitiers (branche laitière de la FNSEA), et les industriels privés (FNIL) et coopératifs (FNCL) s'étaient séparés au début de novembre sur un constat de désaccord.


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