La production mondiale de vin se situe en 2008 à un niveau comparable à celui de l'an dernier, selon les premières estimations de l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), publiées jeudi. Elle considère que la situation du marché mondial et européen apparaît tendue.
La production devrait être comprise entre 260,4 et 273,4 millions d'hectolitres (Mhl), a annoncé Federico Castellucci, directeur général de l'OIV. Elle serait proche de la production de 2007, qui était d'à peu près 266 Mhl.
Au sein de l'Union européenne (UE) à 27, la production est évaluée à 160 Mhl, en repli de 1% «par rapport à la production pourtant déjà faible de 2007».
Cette baisse concerne en premier lieu la France où la vendange de 2008, avec moins de 43 Mhl, serait à son plus faible niveau depuis 1991. Le Portugal est également en repli, tandis que l'Espagne et l'Italie progressent respectivement de 2% et 1% par rapport à l'an dernier.
En dehors de l'UE (hémisphère Sud, Etats-Unis, Suisse), la production de 2008 retrouverait son niveau de 2006, estime l'OIV. Elle avait reculé en 2007, notamment en Australie, en raison de la sécheresse.
«Si l’on retient une évaluation du niveau de la consommation mondiale de vin pour 2008 comprise entre 240,1 et 246,9 Mhl», avec une hypothèse de poursuite de la croissance, le différentiel avec la production se situerait entre 13,5 et 33,3 Mhl. Cet écart, qui doit couvrir les besoins industriels, peut être considéré comme «très bas» selon l'OIV.
«Les besoins du marché des eaux-de-vie de vins et brandies, et la poursuite de la tendance à la croissance de la consommation mondiale de vins, ainsi que des stocks de report en vins modestes, devraient contribuer à globalement tendre le marché du vin mondial, mais, comme à l’habitude, à des degrés très divers selon les zones géographiques et les types de vins. Ainsi, en 2008, le marché européen devrait-il en première analyse être globalement tendu», conclut l'organisation.