«Les fournisseurs d'intrants agricoles seraient moins touchés par la volatilité car le prix des matières premières agricoles devrait rester élevé et les agriculteurs auront intérêt à produire», a estimé Arnaud Roux de Dezieux, directeur général de Rabobank International, à l'occasion du huitième colloque Agro Finance, jeudi à Paris.
En revanche, «les entreprises de l'aval qui vendent des produits alimentaires à l'exportation et en grande distribution devraient souffrir plus, car elles ont des difficultés à maîtriser le prix du produit final», poursuit-il.
Il rappelle que dans le contexte de crise «l'argent est plus cher et les banques ne veulent plus être simplement des fournisseurs de capitaux mais de réels partenaires des entreprises».
Néanmoins Hervé Delachaume, directeur général de IDIA Groupe Crédit Agricole, se veut rassurant: «A ce jour on ne constate pas de baisse de mise en place de liquidités dans les entreprises agroalimentaires, tous les engagements financiers sont tenus.»