« Les engagements pris en juillet ont été respectés et ont conduit à freiner la baisse des prix [du lait à la production, NDLR]. Des efforts supplémentaires pourraient permettre une revalorisation des prix payés aux producteurs sans mettre en péril l'équilibre économique de la filière. » Voici la conclusion que le ministère a tiré, le 1er octobre, de la réunion qu'il a organisé avec la filière pour faire le point sur les engagements pris le 24 juillet dernier.
Dans son communiqué de presse, il reprend trois des quatre recommandations formulées par le médiateur des relations commerciales agricoles :
- que les transformateurs fassent un effort sur le prix payé au producteur au dernier trimestre de 2015,
- que les distributeurs maintiennent en 2016 les engagements tarifaires pris en juillet sur les marques distributeurs, les premiers prix et les marques nationales,
- que les efforts pour obtenir une meilleure valorisation des produits laitiers dans la restauration hors foyer (RHF) se poursuivent.
Dans son « état des lieux de la mise en œuvre des engagements pris dans la filière laitière le 24 juillet », le médiateur considère également « raisonnable que transformateurs et éleveurs puissent mettre à profit la stabilité des conditions tarifaires en 2016 pour élaborer la nouvelle génération de contrats devant entrer en vigueur en 2017 de manière à limiter l'exposition des éleveurs qui le souhaitent aux fluctuations des marchés internationaux ».
Les coopératives en soutien
La Fédération nationale des coopératives laitières (FNCL) a rebondi sur les propositions du ministre après la réunion, assurant qu'elle « soutient les trois mesures pour revaloriser plus durablement les prix aux producteurs ». Elle remet en avant des propositions formulées depuis plusieurs semaines, comme l'extension des engagements à la RHF. « L'élargissement à l'ensemble des produits de marque de distributeur et de premier prix sera un préalable indispensable à une nouvelle revalorisation du prix du lait », insiste-t-elle.
Les coopératives soutiennent aussi l'idée que les mesures mises en place depuis le 24 juillet « se poursuivent jusqu'à la mi-2016 ». Elles redemandent aussi une réévaluation des seuils d'intervention au niveau européen « afin de diminuer les écarts de prix, pénalisants, entre la France et le reste de l'Europe. Le gouvernement français doit donc continuer à maintenir la pression [sur la Commission européenne, NDLR] pour obtenir cette hausse. »