Le Modef a demandé jeudi au gouvernement d'intervenir dans le débat qui se déroule actuellement entre les producteurs laitiers et les industriels, «compte tenu de sa responsabilité dans la crise pour donner satisfaction aux exigences portées par les producteurs d’une augmentation de 30 à 50 euros par mille litres pour faire face à la hausse des coûts». Dans l’attente, le syndicat appelle ses troupes à la mobilisation et à l'action.
L'organisation syndicale dénonce «l’obstination des industriels transformateurs privés et coopératives qui a abouti à l’échec des négociations sur le prix du lait». Elle reproche également aux pouvoirs publics d'être responsables de la crise actuelle.
«Le gouvernement, par la loi de modernisation économique (LME), a donné les pleins pouvoirs à la grande distribution pour imposer à leurs fournisseurs une baisse conséquente de leurs prix», déclare le Modef. Il accuse la distribution d'augmenter «ainsi ses marges sur le dos des producteurs puisqu’elle n’a pas l’intention de baisser ses prix à la consommation, elle parle même d’une augmentation de 5% pour le début de 2009.»