Le conseil d'administration de l'Unell (Union nationale des éleveurs livreurs à Lactalis) a rencontré le jeudi 27 juin 2013 les responsables de l'approvisionnement du groupe Lactalis sur la détermination du prix du lait pour le deuxième semestre de l'année 2013.
« Les échanges avec le transformateur lavallois ont conduit le conseil d'administration de l'Unell à rejeter les propositions faites par Lactalis. Alors que les observateurs des marchés laitiers européens annoncent des moyennes annuelles de prix du lait sur 2013 pouvant aller largement au-delà de 345 €/1.000 litres, Lactalis se contente d'afficher un prix politique sur l'année d'environ 335 €. Ce prix serait éventuellement complété en mettant en avant l'activation en fin d'année de la fameuse clause de sauvegarde (résultante d'un comparatif avec l'environnement national de Lactalis) », explique l'Unell, lundi dans un communiqué.
« Cette réponse de "prix politique" ne correspond ni à l'issue de la médiation, ni aux tendances du marché ! Les adhérents de l'Unell ne peuvent accepter une telle provocation sur la détermination du prix pour 2013 de la part du numéro un de la transformation privée française », ajoute l'Unell.
« N'oublions pas que les transformateurs ont pu bénéficier en juin de hausses techniques accordées par la distribution, destinées à la revalorisation du prix du lait payé aux producteurs. Ces hausses ne doivent pas servir à faire du "gras" sur le dos des éleveurs ! Ceux-ci n'ont pas oublié les épisodes douloureux qu'ils ont dû essuyer à l'automne dernier sur le prix payé par Lactalis. Rappelons que ce dernier avait fixé unilatéralement le prix en appliquant une baisse de 5 €, sous le prétexte d'un alignement avec l'un de ses principaux concurrents », poursuit le communiqué.
« Après tant de vaines promesses, les producteurs de Lactalis ont, aujourd'hui, perdu confiance en leur acheteur. Pour l'Unell, les discussions ont un goût d'inachevé. De réelles négociations, basées sur la bonne foi et l'objectivité des marchés doivent reprendre au plus vite », termine le communiqué de l'Unell.
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mardi 02 juillet 2013 - 15h16
Au lieu d'avoir des prix "négociés", il serait peut être plus judicieux d'avoir des prix en adéquation avec les cours mondiaux comme dans les autres pays européens. Cours laitiers bas, prix bas, et inversement. Aujourd'hui, les producteurs de lait français ne peuvent pas profiter à plein des bons prix des produits laitiers mondiaux car ils sont décalés par rapport au marché. Quand, enfin , les prix du lait sont payés à un bon prix en France, les volumes sont limités car les cours mondiaux sont à ce moment là, moins porteurs. Résultats des courses: les producteurs de lait français ne sont pratiquement en phase avec le marché.