Les produits bio ne sont pas plus sains que les autres aliments produits par les modes de production conventionnels et n'offrent pas d'avantages nutritionnels supplémentaires, rapportent des chercheurs anglais, dont l'étude, commandée par l'Agence britannique des normes alimentaires (Food Standards Agency), a été publiée dans l' American Journal of Clinical Nutrition le 29 juillet 2009.
Comme dans le cas, récemment en France, de l'étude WCRF (World Cancer Research Fund) de 2007 sur la relation de cause à effet d'une consommation d'alcool sur l'apparition des cancers, exhumée par l'Institut du cancer en février, il ne s'agit pas d'une enquête de plus sur les bienfaits comparés du bio, mais d'une méta-étude. C'est-à-dire qu'elle compile et synthétise les résultats de 162 études scientifiques effectuées par les chercheurs de la London School of Hygiene and Tropical Medicine et publiées sur ce sujet depuis 50 ans.
A partir de 55 de ces études jugées «de qualité satisfaisante», les chercheurs britanniques n'ont pu déceler qu'une quantité significativement plus haute d'azote dans les produits issus de l'agriculture conventionnelle, alors que les produits bio contenaient un taux significativement plus haut de phosphore, avec une acidité plus prononcée.
En revanche, aucune différence nutrititionnelle n'a été relevée entre les aliments d'origine animale produits conventionnellement et ceux issus de l'agriculture bio.
En France, l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) était arrivée à des conclusions similaires dans un rapport publié en 2003.