Appel aux dons sur internet, lettre ouverte au footballeur David Beckham et tweet de soutien de Cécile Duflot : une laiterie en difficulté de Tournan-en-Brie (Seine-et-Marne), tente de sauver son activité et ses 56 emplois en créant le « buzz » sur internet.
Cette laiterie, Paris-Lait, qui produit essentiellement des yaourts, a lancé le 11 février 2013 un site internet où elle appelle les consommateurs à la soutenir en achetant un yaourt au prix symbolique minimum de 2 euros.
« Cette opération a pour but de nous permettre de tenir suffisamment longtemps pour trouver un investisseur », a expliqué à l'AFP Christophe Gaudy, dirigeant de Paris-Lait.
« On part du principe que si chaque Francilien nous fait une commande, on est sauvés », ajoute-t-il.
Selon lui, « 300 personnes ont déjà participé » à cette opération, pour des commandes de 10.000 euros. « Je serai content à partir de 300.000 euros. Mais notre besoin impératif s'élève à 1,5 million d'euros », assure-t-il.
M. Gaudy a envoyé mardi une lettre ouverte au footballeur David Beckham, qui vient de signer au Paris-Saint-Germain et a assuré qu'il reverserait son salaire à des œuvres caritatives. Il lui propose de « goûter ses yaourts ou sa fameuse mousse au chocolat traditionnelle ».
Selon le directeur, la laiterie a réalisé un chiffre d'affaires de 3,9 millions d'euros en 2011, pour 250.000 euros de perte.
La ministre de l'Egalité des territoires, Cécile Duflot, a appelé mardi soir dans un tweet à sauver « la dernière laiterie d'Ile-de-France », comme se présente Paris-Lait, qui assure traiter 1,5 million de litres de lait par an qu'elle achète à des producteurs locaux.
De fait, elle s'avère ne pas être la seule en Ile-de-France. Mercredi, la laiterie des Bas Vignons, à Corbeil-Essonnes (Essonne), a assuré traiter 4 millions de litres par an et selon le Centre national interprofessionnel de l'économie laitière (Cniel), d'autres laiteries existent en Seine-et-Marne sur la zone d'appellation contrôlée du Brie de Meaux.
M. Gaudy, qui dit avoir repris cette laiterie en avril 2012 pour « un euro symbolique » et « un million d'euros de dettes », impute les difficultés actuelles à des « procédures administratives asphyxiantes », des « banques frileuses » et des « investissements plus lourds que prévus ».