Le groupe fromager Savencia (ex-Bongrain), a presque doublé son bénéfice net au premier semestre malgré un recul des ventes, alors que la crise laitière frappe durement les éleveurs. Le résultat net a bondi à 35 millions d'euros au 30 juin 2015, contre 18 millions d'euros au premier semestre de 2014, selon un communiqué publié jeudi.
Cette progression « permet seulement de retrouver le taux de marge opérationnelle courante atteint au premier semestre de 2013, la comparaison avec le premier semestre 2014 n'étant pas significative », assure Savencia.
Au début d'août, la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL), qui représente les éleveurs, avait prévenu qu'« une hausse des résultats des entreprises laitières dans un contexte de crise laitière pour les producteurs [serait] vécue comme une provocation ».
Le résultat opérationnel courant, qui passe de 52 à 86 millions d'euros a « bénéficié d'effets de change et de structure positifs », assure Savencia, mettant en avant « la croissance de l'Europe et de l'international » qui « compense largement la baisse du résultat observée en France ».
Les ventes ont néanmoins baissé
Les ventes ont néanmoins baissé, en raison de « la baisse du prix du lait au niveau mondial » : le chiffre d'affaires recule d'environ 2,5 % à 2,2 milliards d'euros. Les ventes de fromages ont reculé, à 1,2 milliard d'euros contre 1,3 milliard au premier semestre de 2014. Les autres produits laitiers voient aussi leur chiffre d'affaires baisser un peu, à 983 millions (984 en 2014).
Au deuxième semestre, « l'économie laitière mondiale restera particulièrement difficile [...] impactée par l'embargo russe et la faiblesse des importations chinoises dans un contexte de baisse des cotations des ingrédients laitiers », prévoit Savencia, qui compte sur « ses efforts de compétitivité et de soutien de ses grandes marques ».
La FNPL reproche à certains industriels laitiers, dont Savencia, de s'être « désolidarisés » de l'accord sur la hausse des prix du lait conclu le 24 juillet pour permettre aux éleveurs de couvrir leurs frais de revient, alors que les prix mondiaux ont chuté depuis le début de l'année.
La liberté des prix, quoi de plus normal ?
mardi 01 septembre 2015 - 20h34
*Dans un pays capitaliste quoi de plus naturelle qu'une entreprise fasse des bénéfices et si possible toujours plus,c'est ce que demandent les actionnaires, autrement il s'en vont. La liberté des moyens est une chose formidable,car rien n'est illégale,c'est ce qui a permis à SAVENCIA de parvenir à ce très bon résultat. Pour que l'entreprise tourne bien et qu'elle rapporte au maximum,il suffit de ne pas payer trop cher l'ouvrier,le moins possible est le mieux,tout en restant dans la légalité et payer la matiére à transformer au prix le plus bas,l'idéale au prix du cours mondial,ne pas avoir de scrupules, c'est légal et les prix sont libres. SAVENCIA comme les autres sociétés ne sont pas des œuvres de bienfaisances. Leurs marges se fait principalement sur le dos des producteurs. Ce qui est grave c'est de voir nos dirigeants,nos syndicats qui ne veulent pas changer ce systéme. Tant que les producteurs ne toucheront pas un prix rémunérateur pour leurs productions rien ne sera résolu. Un commerce équitable est nécessaire pour les exploitations à taille humaine. Les autres modéles d'exploitations doivent disparaitre et non l'inverse comme c'est le cas actuellement.