« Faisant suite aux rendements satisfaisants de l'an dernier, aux bonnes conditions de semis cet automne et à la nouvelle Pac favorable aux légumineuses, les surfaces de protéagineux d'hiver, déjà en hausse l'an dernier, sont en forte progression cette année », indique l'Unip (Union nationale interprofessionnelle des plantes riches en protéines) dans sa note aux opérateurs du 23 janvier 2015.
Ainsi, les ventes de semences certifiées (source Gnis provisoire) auraient augmenté de 60 à 65 % en pois et féverole d'hiver et de près de 100 % en lupin d'hiver. Toutefois, l'offre en semences certifiées n'a pas toujours pu satisfaire la totalité de la demande, en particulier en pois. Compte tenu des semences de ferme, il est probable que l'augmentation des surfaces emblavées soit supérieure à ces chiffres, comme cela s'était produit en 2010. Pour mémoire, les surfaces de pois d'hiver récoltées en 2014 étaient de 25.000 ha (+38 % par rapport à 2013). En féverole d'hiver et en lupin d'hiver, elles ont été respectivement estimées à 11.500 ha (+60 % par rapport à 2013) et à 3.000 ha (+50 % par rapport à 2013).
Pour les semis de printemps, une hausse est attendue en pois. En féverole, l'évolution globale est plus incertaine compte tenu des baisses attendues dans le Centre et l'Est à la suite des faibles rendements en 2014 et à des problèmes de qualité de semences qui pourraient limiter l'offre en semences certifiées de féverole de printemps.
Les conditions de semis ont été globalement bonnes pour les protéagineux cet automne, avec des créneaux favorables au lupin à la fin de septembre et au début d'octobre puis aux pois et féveroles d'hiver à la fin d'octobre et en novembre. Le développement a été rapide avec des températures douces à l'automne : les pois vont du stade des 3-4 feuilles dans l'Est à 6-8 feuilles dans l'Ouest. Mais le retour à un climat plus frais en janvier a calmé cette avance et renforcé l'endurcissement des plantes et leur capacité à résister à d'éventuels coups de froid.
Pour l'instant, on n'observe guère de problèmes physiologiques ou sanitaires sur les cultures, hormis quelques dégâts de ravageurs (pigeons, mulots...) à un niveau toutefois limité.