«Produire plus de protéagineux constitue un véritable enjeu pour l’Europe», a constaté Paul Temple, du Copa-Cogeca (syndicats et coopératives agricoles de l'UE), à l'issue d'une réunion avec les scientifiques et les professionnels de la filière, indique l'organisation mercredi dans un communiqué.
«L’UE importe plus de 70% de ses besoins en protéines végétales pour l’approvisionnement de ses secteurs de l’alimentation et des productions animales. Cette grande dépendance des importations de pays tiers, conjuguée à la grande volatilité des cours mondiaux des matières premières agricoles, rend l’UE extrêmement vulnérable. Il est urgent de sécuriser et de diversifier l’approvisionnement.»
«Chaque maillon de la filière doit à la fois travailler sur les débouchés, notamment dans l’alimentation animale, en gardant à l’esprit la complémentarité des cultures (céréales, oléagineux et protéagineux), améliorer et diversifier l’offre alimentaire, y compris dans les filières bio ou à haute valeur ajoutée, proposer des valorisations non alimentaires, a-t-il poursuivi. Il faut bien évidemment poursuivre l’innovation, c’est crucial.»
Selon lui, pour améliorer la rentabilité des protéagineux, il faut «encore dans le court terme maintenir les paiements couplés aux producteurs, jusqu’à ce que le marché rémunère les bénéfices de ces cultures, notamment environnementaux».
En 2007, les récoltes européennes de protéagineux sont estimées à moins de 3 millions de tonnes, contre près de 5,5 Mt dix ans auparavant.