Lancé en 2007 par Bruxelles, le réseau européen Endure a présenté vendredi le bilan de ses quatre années d'activité visant à « explorer les possibilités d'améliorer les méthodes de lutte contre les ennemis des cultures et de rendre les systèmes agricoles moins dépendants de l'usage des pesticides ». Cela dans un contexte où les pays européens vont devoir adopter des principes de protection intégrée d'ici à 2014, comme le prévoit le « paquet pesticides ».
Réunissant 300 chercheurs issus de seize institutions (dont l'Inra et l'Acta en France), aux disciplines diverses (agronomie, génétique, écologie, économie, sociologie) et réparties dans dix pays européens, le réseau Endure a conduit neuf études de cas sur les maladies aériennes du blé, le désherbage du maïs, la protection des vergers...
« En comparant entre pays européens les problèmes de bioagresseurs et les pratiques de protection des cultures, ces études ont permis de partager les solutions explorées localement et d'évaluer leur potentiel d'application à une échelle plus large », expliquent les partenaires du réseau.
Endure a aussi cherché à comprendre pourquoi, sur une même culture, les quantités de pesticides apportées variaient considérablement selon les pays.
« Sur le blé par exemple, en plus des différences climatiques, interviennent des facteurs comme le choix des techniques de production et le recours aux variétés résistantes, l'organisation du conseil agricole, l'existence de systèmes nationaux de prévision des risques et d'expérimentation, mais aussi la taille et la structure des exploitations. »
« Avoir une vision européenne des pathotypes résistants, par exemple de rouille jaune, permet d'anticiper les stratégies de lutte », a expliqué Sylvie Guillot d'Arvalis.
Les travaux d'Endure montrent aussi « qu'il sera possible de réduire davantage la dépendance aux pesticides en ne considérant plus de manière isolée tel problème sur telle culture mais en s'attachant à reconcevoir dans leur globalité les principaux systèmes de culture européens. »
Le réseau a ainsi prouvé que la dépendance aux herbicides peut être réduite par des rotations de cultures diversifiées sur plusieurs années, et la durée des résistances aux maladies est augmentée par la gestion des variétés, et qu'au-delà du champ de l'agriculteur la répartition des cultures et des espaces non cultivés dans le paysage permet de freiner les pullulations d'insectes nuisibles.
Pour les partenaires du réseau Endure, la contribution des conseillers techniques et le mode d'organisation du conseil agricole sont « des facteurs clés de la mise en application de la protection intégrée ».
De ce réseau Endure qui visait à mutualiser les connaissances découle un premier projet de recherche, nommé « Pure », coordonné par l'Inra. Il vise à fournir des solutions de protection intégrée des cultures et une boîte à outils pour leur mise en œuvre dans des systèmes de production majeurs en Europe (cultures annuelles, légumes de plein champ, cultures pérennes...).
Le réseau Endure va continuer après 2010, au-delà de son financement européen, sous la forme d'un Groupement de recherche européen, réunissant quatorze des seize partenaires d'Endure. Objectif : prolonger les synergies, constituer une référence en matière de stratégies durables de gestion des bioagresseurs et « le point de référence scientifique en protection des cultures. »
Il y a trop de discours
vendredi 26 novembre 2010 - 22h24
A force d'endurer du bla bla, on n'avance pas beaucoup...Plutôt que de blaguer ce sont de véritables expérimentations fiables qui devraient être en place depuis plus de 10 ans et dans dans toutes les régions sans exceptions afin de dégager des systémes rentables et durables....