A la veille d'une grande manifestation des FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Bassin parisien, du Nord et du Centre, la Confédération paysanne se dit scandalisée.
«Le revenu moyen en Champagne-Ardenne est de 46.400 €, il est de 44.300 € en Ile-de-France, de 36.500 € en Picardie et de 35.600 € dans le Centre. Il tombe à 30.000 € en Poitou-Charente, à 15.400 € en Midi-Pyrénées et en Aquitaine, malgré le maïs», rappelle, mardi, Régis Hochart, porte-parole de la Confédération paysanne.
«Les JA et FRSEA de ces régions ne trouvent-ils pas ça choquant? Est-ce qu'ils arrivent à se regarder dans la glace? Nous savions déjà qu'ils n'avaient que faire de la solidarité agricole, mais là, ils se regardent le nombril. On est dans l'indécence!», s'exclame-t-il.
Pour Régis Hochart, le revenu doit être un critère de redistribution des aides. «Avec le bilan de santé de la Pac, les céréaliers voient leur revenu diminuer, reconnaît le syndicaliste, mais en zone intermédiaire notamment, la baisse est telle que le revenu devient insuffisant.»
«Il faut répartir l'enveloppe de 514 millions d'euros (solde du découplage de la Scop en 2010 non encore attribué) non pas en fonction de la référence historique, comme le suggère la FNSEA. Ce serait scandaleux. On distribuerait encore à ceux qui ont les meilleures terres, les meilleurs rendements et donc les meilleurs revenus. Il faut redistribuer vers toutes les exploitations avec un plafonnement à 50 hectares», propose Régis Hochart.
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