Le Groupe écologiste de l'Assemblée nationale « salue », dans un communiqué du 3 octobre 2013, les annonces du président de la République « pour une meilleure redistribution des aides de la Pac en direction de l'élevage mais souhaite rappeler la nécessité d'orienter l'agriculture vers un modèle économe et autonome ».
« Le président de la République a mis l'accent sur le soutien à l'élevage, comme ici en zones de montagne », salue Danielle Auroi, présidente de la commission des affaires européennes et députée du Puy-de-Dôme, présente au Sommet de l'élevage à Cournon. « Mais quel élevage ? Pour les écologistes, il s'agit de privilégier l'élevage paysan de qualité, créateur d'emplois, respectueux des sols, de la qualité de l'eau, du bien-être animal et de la biodiversité, plutôt que viser l'exportation à tout prix. »
« Le maintien des aides couplées pour l'élevage, la revalorisation de l'indemnité compensatoire de handicaps naturels, le soutien à la production de protéines végétales, la convergence des aides progressive, et surtout la sur-dotation des 52 premiers hectares vont dans le sens d'une meilleure redistribution des aides de la Pac en faveur de l'emploi et de plus de justice », souligne Brigitte Allain, députée de Dordogne.
« Mais ne perdons pas l'ambition agroécologique en cours de route au nom de la sacro-sainte compétitivité », a-t-elle également rappelé. « Dans cette lignée, nous nous opposons fermement à la décision du gouvernement de faciliter l'agrandissement des élevages porcins, tout comme à la ferme des 1.000 vaches, archétype de la production industrielle. »
« Nous attendons de voir les applications concrètes et plus de précision sur la mise en œuvre du deuxième pilier », a ajouté Danielle Auroi.
« Le Groupe écologiste souligne l'urgence de préserver une agriculture de proximité et de qualité, et fera des propositions dans ce sens dans la loi d'avenir agricole », conclut le communiqué.
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