Le PS s'est déclaré lundi contre toute remise en cause de la Pac d'ici à 2013, date à laquelle le calendrier de l'Union européenne prévoit sa révision, prenant ainsi le contre-pied de Nicolas Sarkozy mais aussi de Ségolène Royal.
«Nicolas Sarkozy souhaite engager sans attendre une rénovation de la politique agricole commune dès 2009, précipitant le calendrier d'une réforme. La Pac bénéficie pourtant d'un horizon et d'un cadre budgétaire jusqu'en 2013, qui ne sauraient être remis en cause avant, le Parti socialiste y veillera», déclare un communiqué de Germinal Peiro, secrétaire national à l'agriculture.
Inaugurant samedi le Salon de l'agriculture à la Porte de Versailles, le président Nicolas Sarkozy avait affirmé qu'il veillerait à ce que la présidence française de l'UE, au second semestre de 2008, «soit l'occasion d'engager dès 2009 (...) une véritable refondation des modalités de mise en oeuvre de la Pac (...) en totale conhérence avec nos objectifs politiques de 2013».
Lors de sa visite au Salon lundi, Ségolène Royal a réclamé une «réforme en profondeur» de la Pac, afin d'aboutir à une «répartition urgente, plus juste» des aides au profit des éleveurs. Pour réformer la Pac, Mme Royal souhaite concentrer «les aides sur les agriculteurs qui en ont besoin, qui ont des emplois sur la ferme, en intégrant le critère du nombre d'emplois sur les exploitations, en aidant davantage les éleveurs que les gros céréaliers». «S'il n'y a pas une réforme extrêmement rapide et d'abord en France, d'une plus juste répartition des aides à l'agriculture, tous les élevages sont menacés», a-t-elle indiqué.