Le futur règlement européen sur la mise sur le marché des produits phytosanitaires risque d'avoir de graves conséquences sur la qualité et la disponibilité des fruits et légumes, ainsi que sur la viabilité économique de certains secteurs, alertent les professionnels européens des fruits et légumes (Areflh) (1). Ils demandent aux parlementaires européens de tenir compte des conséquences de cette réglementation.
Le secteur des fruits et légumes disposant déjà d'un nombre limité de solutions sera durement touché par un nouveau retrait de matières actives. Des cultures comme les carottes, les oignons, les brocolis ou le chou-fleur risquent ainsi de perdre pratiquement toutes les solutions actuellement à leur disposition. Les augmentations de prix qui en découleront auront un effet sur la consommation de fruits et légumes, alors que celle-ci est devenue une priorité de santé publique, redoutent les professionnels.
Les producteurs de fruits et légumes rappellent qu'ils sont à l'avant-garde des méthodes de production intégrée, mais que le maintien de solutions chimiques est nécessaire jusqu'à ce que des alternatives soient disponibles.
«Le risque est réel de voir s'appauvrir la gamme des fruits et légumes, sans qu'il soit pour autant possible de vérifier que les molécules interdites n'auront pas été utilisées sur les produits d'importation», prévient Jacques Dasque de l'Areflh.
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(1) Assemblée des régions européennes fruitières, légumières et horticoles, Europeean fresh produce association et Association of fruit and vegetable processing industries