Le sommet des chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE a décidé le 20 mars dernier de mesures de relance économique dotées de 5 milliards d'euros issus du budget communautaire, dont 1,020 milliard est destiné à aider le secteur agricole à faire face à la crise.
«Ce sont les gouvernements des Etats membres qui décideront eux-mêmes des filières dans lesquelles cet argent sera injecté, et dans quel volume. Ce principe de flexibilité a été proposé et défendu par la présidence tchèque», explique celle-ci dans un communiqué.
«Les effets de la crise se manifestent non seulement par la chute dans le secteur laitier mais aussi par un accès plus difficile des agriculteurs aux crédits ou encore une réduction de la demande en produits agricoles de base», estime-t-elle
«Outre la mise en place d’un réseau internet en zones rurales, ces moyens seront destinés aux domaines qualifiés par le bilan de santé de la Pac de ''nouveaux défis'' et parmi lesquels figurent le changement climatique, la meilleure gestion de l’eau, les sources d’énergie renouvelable, la biodiversité, l’innovation, mais aussi le soutien à la filière laitière», explique-t-elle.
La présidence tchèque précise qu'elle «travaille également sur la nouvelle proposition de règlement sur les programmes de développement rural, règlement qui permettra aux Etats membres de réévaluer l’organisation actuelle de ces programmes et de les mettre en œuvre de la façon la plus efficace possible en fonction de leurs besoins spécifiques».
Les discussions menées le 23 mars par les ministres de l'Agriculture «ont non seulement dessiné les contours d’autres possibilités dans le cadre de la lutte contre la crise dans l’agriculture, mais ont aussi préfiguré le débat sur la physionomie à venir de la Pac et notamment sur la fonction et le futur système des paiements directs; ce débat sera conduit au cours de la seconde moitié de notre présidence et culminera à la réunion informelle des ministres prévue à la fin de mai ou au début de juin», explique également la présidence tchèque.