Philippe Mangin, président de Coop de France, a regretté mardi, lors d'une réunion de présentation du congrès de l'organisation qui aura lieu le 12 et le13 novembre, «le non-respect par la grande distribution, à de rares exceptions près, de la loi de modernisation de l'économie (LME)».
Selon lui, les distributeurs «ne prennent pas en compte la notion de contrepartie» fixée par la LME. Cette notion, rebaptisée dans le texte de loi «principe d'obligation», devait permettre de rendre obligatoire l'inscription dans le contrat des obligations de chacun par rapport au prix convenu (la promotion du produit en magasin, les délais de paiement...).
Ainsi, «la grande distribution a une liberté totale de négocier comme elle le veut» regrette le président de Coop de France. «Il existe bien une commission d'examen des pratiques commerciales, mais il faut qu'elle se mette au travail!», a t-il ajouté avant de lâcher: «Cette loi a créé de faux espoirs de baisse des prix auprès du consommateur.»
Philippe Mangin a aussi rappelé que Coop de France s'était opposé dès le début à cette loi et souhaitait simplement «que se poursuive la loi Chatel».