Les représentants de la production (FNSEA), de la transormation (Ania (1) et Coop de France) et de la distribution (FCD (2) et Michel-Edouard Leclerc) se sont retrouvés le 16 juillet au matin en commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale pour une table ronde sur la « guerre des prix » (visionner la table ronde).
Ce débat se voulait un préambule à la réunion qui doit se tenir le 17 juillet à Bercy en présence de Stéphane Le Foll (ministre de l'Agriculture) et d'Arnaud Montebourg (ministre de l'Economie) pour aboutir à des relations commerciales plus équitables.
« La guerre des prix, c'est nous qui la finançons, contraints et forcés », a déclaré Jean-Philippe Girard, le président de l'Ania. Producteurs et transformateurs plaident pour une implication des pouvoirs publics pour régir les relations commerciales. Ils défendent une augmentation des prix de vente aux consommateurs.
Un point sur lequel la distribution n'est absolument pas d'accord. « Si c'est pour nous faire remonter les prix, non, je ne le ferai pas », a tonné Michel Edouard Leclerc. « La crise du pouvoir d'achat s'impose à nous, il faut s'adapter », a-t-il ajouté à l'adresse de l'amont.
La FCD, qui regroupe toutes les enseignes de distribution, à l'exception de Leclerc, Intermarché et Super U, s'est dite ouverte au dialogue. Son délégué général, Jacques Creyssel, propose de distinguer les PME des grands groupes dans les négociations car « 2-3 entreprises font 80 % du marché » et elles ont un pouvoir bien plus important que les petites entreprises. Il réitère également sa position concernant l'arrêt des comparateurs de prix, une proposition à laquelle Leclerc n'adhère pas.
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(1) Association nationale des industries alimentaires.
(2) Fédération des entreprises du commerce et de la distribution.