La FNSEA a réuni, lundi, les représentants de l'industrie agroalimentaire et de la grande distribution pour discuter de l'intégration des hausses de prix de l'alimentation animale dans les négociations commerciales, conformément à l'accord du 3 mai 2011.
L'objectif était surtout de les convaincre d'agir dans les filières du porc et de la viande bovine, alors que les conditions d'ouverture des négociations n'y sont toujours pas remplies.
« La balle est dans le camp des industriels et des distributeurs », affirmait Xavier Beulin, président de la FNSEA, quelques jours avant la rencontre. Sans surprise, la « balle » n'a pas rebondi : les positions des uns et des autres ne bougeront pas tant que les indicateurs prévus par l'accord pour chaque filière ne seront pas au vert.
Pour Henri Brichart, vice-président de la FNSEA, il ne s'agit pas d'un échec, puisque « tous les participants ont reconnu que l'accord du 3 mai était bon dans son principe ». Il souligne toutefois « le gros problème de réactivité » des indicateurs censés déclencher la répercussion des envolées de prix. « Il serait utile de les revoir, assure-t-il. La FNSEA va pousser dans ce sens ».
Selon lui, les participants seraient d'accord pour en discuter. Une nouvelle réunion est envisagée, sans date de fixée pour l'instant. L'urgence attendra.