Dans la lettre Scop Info, Philippe Pinta, président d'Orama, l'union des grandes cultures (AGPB, AGPM, Fop), s'en prend à la la FNB (Fédération nationale bovine) qui a relayé un communiqué des éleveurs du grand Massif central sur le résultat du bilan de santé de la Pac.
Ceux-ci écrivent dans leur communiqué: «Excellent travail concernant l’ouverture des règlements communautaires. Ceux-ci permettent désormais une réorientation massive et sans restriction des budgets de la Pac vers l’élevage qui souffre.»
Estimant que les producteurs de grandes cultures peuvent être potentiellement privés de près de 40% de leurs paiements directs, Philippe Pinta écrit: «Nous devons tous nous mobiliser très vite pour éviter la catastrophe. C’est en effet au premier semestre de 2009 que les décisions vont se prendre.»
Pour le président d'Orama, «il n’y a guère d’autolimitation à attendre de la part d’un ministre enfermé dans une vision étriquée, avant tout sociale, de l’agriculture».
«C’est en fait sur la FNSEA qu’il nous faut compter», poursuit-il. «Ses leaders savent évidemment que, même si l’agriculture française doit être soutenue à hauteur des distorsions de concurrence subies, son avenir repose avant tout sur le dynamisme, sur la capacité à innover et sur de l’investissement dans des filières, comme nous l’avons fait, déclare Philippe Pinta. Dans la position d’arbitre où se trouve la FNSEA aujourd’hui, il faut cependant lui redire que notre engagement syndical à ses côtés n’a de sens que si cette vision-là est ardemment défendue. Il est inconcevable que seul parle fort un secteur qui tient sans vergogne un langage similaire à celui de la Confédération paysanne!»