La FNSEA a défendu le maintien du « modèle agricole de dialogue social » existant selon elle dans le secteur entre les patrons et les salariés, jeudi lors d'un entretien avec le ministre délégué à l'Emploi Gérard Larcher.
Le président de la FNSEA, Jean-Michel Lemétayer, était reçu dans le cadre de rencontres bilatérales entre les partenaires sociaux et Gérard Larcher, dont l'objectif est de « faire évoluer le régime de représentativité » syndicale.
La représentativité syndicale s'appuie aujourd'hui sur un décret de 1966 qui accorde une « présomption irréfragable de représentativité » à cinq confédérations syndicales de salariés (CGT, CFDT, FO, CFTC et CFE-CGC), ce qui leur donne un certain nombre de droits, dont celui de participer aux négociations interprofessionnelles.
« Il ne saurait être question que la révision des critères de représentativité remette en cause le modèle de dialogue social en agriculture qui donne entière satisfaction », affirme la FNSEA dans un communiqué.
« Le secteur agricole a pris l'initiative d'organiser une vie conventionnelle dynamique et de proximité, qui s'est traduit par un dialogue positif entre salariés et employeurs agricoles », précise la fédération.
Afin de préserver cette spécificité, la FNSEA propose « la mise en place d'un accord cadre national listant l'ensemble des critères de représentativité, accord qui permettrait ensuite à chaque branche professionnelle de déterminer les critères les plus adaptés ».
Elle souhaite en tout état de cause « un cumul de critères » déterminant la représentativité syndicale plutôt « que la seule référence à une élection ».
Dans un avis rendu en novembre, le Conseil économique et social a proposé de fonder une nouvelle représentativité syndicale sur le résultat d'une élection ouverte à tous les salariés.