Les agriculteurs favorables au projet de retenue d'eau de Sivens (Tarn) ont poursuivi mardi le blocus du site occupé par les zadistes avec plus d'une centaine de personnes, a appris l'AFP auprès de la FNSEA et des gendarmes.
Une cinquantaine d'agriculteurs de la FDSEA des Hautes-Pyrénées, coiffés de bérets bleu, sont venus en bus mardi matin prendre le relais des Aveyronnais qui renforçaient lundi les rangs des manifestants locaux, a indiqué Philippe Jougla, président de la FDSEA du Tarn, présent sur le site. Au total, « 130 agriculteurs sont présents » en deux points d'entrée de la Zad (zone à défendre), a assuré M. Jougla à l'AFP.
Le syndicaliste agricole majoritaire, qui exige l'expulsion immédiate des occupants, affirme que malgré la présence de près de 300 gendarmes chargés de s'interposer, une partie de ses troupes a traversé la Zad mardi matin.
« Des paroles ont été échangées (avec les zadistes). Rien de plus », a expliqué M. Jougla. Ce week-end, après la mise en place du blocus samedi, « quelques coups de poing » avaient été échangés, avaient indiqué les gendarmes à l'AFP.
« Les zadistes ne sont pas prisonniers. S'ils veulent sortir, ils le peuvent. En revanche, nous n'autorisons aucune entrée sur le site », assure-t-il. « La pression est montée ce matin mais nous avons pu créer une zone tampon de 200 m entre les zadistes et les agriculteurs », a assuré un responsable des forces de l'ordre, interrogé à la mi-journée.
Une « marche de solidarité avec les assiégés »
Lundi, le même face-à-face s'était déroulé pendant toute la journée aux abords du site. Une centaine d'agriculteurs s'étaient regroupés près d'auvents où ils pouvaient se restaurer à l'abri de la pluie, tandis qu'à quelques centaines de mètres de là, de l'autre côté de barrages de gendarmes, une quinzaine de zadistes se retranchaient derrière des barricades de branchages et de grillages improvisées.
Les défenseurs du retenue d'eau ont décidé de mettre la pression sur les zadistes et sur l'Etat jusqu'à la réunion du conseil général du Tarn qui débat vendredi à Albi sur les alternatives au projet initial de barrage que la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, estime « définitivement abandonné ».
Les zadistes, qui s'estiment victimes d'une séquestration, appellent à un rassemblement mercredi à Gaillac, principale ville de la zone, à une vingtaine de kilomètres de là, en vue « d'un convoi alimentaire » vers la Zad.
Les mêmes zadistes appellent à une « marche de solidarité avec les assiégés » partant de Toulouse mercredi pour rejoindre Sivens le lendemain et converger vers le conseil général à Albi vendredi.
ON marche sur la tete
mercredi 04 mars 2015 - 08h22
quand des terroristes, en situation irreguliere, occupent des terrains qui ne leur appartiennent pas, empechent les exploitants de travailler chez eux, et en plus demandent à la police d'expluser ceux qui sont dans leur droit. les travaux sont arretes! messieurs les voyous, degagez et laissez les exploitants enfin travailler chez eux. ZAdiste: Zozos anti droit