L'hebdomadaire Le Point daté du 15 décembre 2009 faisait état de 12 millions d'euros de perte pour le Groupe Agrica, conséquence d'un placement malheureux de la banque suisse UBS dans les produits miracles de l'américain Madoff. L'hebdomadaire titrait: «Les anciens combattants et les agriculteurs ont perdu leurs retraites chez Madoff.» Si la perte est confirmée, elle serait limitée et en tout état de cause les victimes ne sont pas les agriculteurs.
Le Groupe Agrica n’intervient pas dans la retraite des agriculteurs. Il gère la retraite complémentaire des «salariés agricoles». Les régimes de retraite complémentaire de ces salariés, gérés en répartition, ne sont pas non plus impactés par ce mauvais placement.
En revanche, la CPCEA, institution de prévoyance des cadres de l’agriculture, qui a en charge la gestion des garanties de prévoyance des cadres de la production agricole, est concernée. Selon Agrica, la somme investie par le groupe représente «0,2% des actifs gérés, la CPCEA ne rencontre aucune difficulté et... continue d'assurer ses prestations en matière de prévoyance aux cadres de la production agricole».
Le groupe explique avoir investi dans «une Sicav présentant un environnement juridique très solide puisqu'elle était conforme aux normes européennes. Cette Sicav était gérée par la banque suisse UBS considérée par l’ensemble des investisseurs comme une banque très solide»... avant de figurer au premier rang des banques touchées par le scandale Madoff.
Le Groupe Agrica a engagé un contentieux à l’encontre de la banque UBS.