Ce mercredi 7 mars 2012, à l'occasion de leur congrès annuel, les anciens exploitants ont remis à tous les candidats à l'élection présidentielle, la pétition nationale pour l'amélioration des retraites agricoles qui a recueilli plus de 80.000 signatures dans toute la France.
« Il est inadmissible qu'une grande partie des retraités agricoles vivent en dessous du seuil de pauvreté. Les agriculteurs doivent être traités comme les autres assurés sociaux », martèlent les retraités de la Section nationale des anciens exploitants et les agriculteurs actifs de la FNSEA.
Les anciens exploitants demandent au futur président le respecter de l'engagement pris dans la loi sur la retraite complémentaire obligatoire, votée à l'unanimité en 2002, et d'amener les retraites à 85 % du Smic à l'échéance de 5 ans, au niveau des retraites des salariés. « Il est scandaleux que des retraités ayant cotisé une carrière complète aient une pension de retraite inférieure à l'objectif légal de 75 % du Smic », indiquent-ils.
Leurs autres revendications, surtout des mesures d'équité avec le régime général, ne sont pas nouvelles mais peinent à leur être accordées :
- L'accès aux mesures de majorations des plus faibles retraites doit être ouvert à tous les non-salariés agricoles ayant une carrière complète sans avoir à justifier de 17,5 ans d'activité non salariée.
- Les futures retraites doivent être calculées sur les 25 meilleures années et non plus sur la totalité de la carrière.
- La suppression des minorations en cas de carrière incomplète pour ceux qui n'atteignent pas le niveau du minimum vieillesse. « La faiblesse des retraites est déjà telle en agriculture qu'il paraît inconcevable de maintenir cette règle de minoration pour les non-salariés n'ayant pas cotisé une carrière complète », explique la SNAE.
- Le bénéfice pour les conjoints et les aides familiaux de points retraite complémentaire obligatoire au même titre que les exploitants.
- Le relèvement du revenu fiscal de référence de 1.000 euros, pour limiter l'effet de la suppression de la demi-part fiscale pour les veuves et les veufs.
- En matière de santé, maintenir les services de santé sur tout le territoire. « Il y a urgence à avancer vers une prise en charge plus juste de la dépendance », alertent les anciens exploitants.
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jeudi 08 mars 2012 - 09h21
Il est certain qu'il vaut mieux continuer d'exploiter le plus longtemps possible plutot que de prendre sa retraite et de crever de faim; le problème c'est que ça ne libère pas la place pour les jeunes. Enfin, on a l'impression que les pouvoirs publics , étant au bord de la banquerpoute, jouent la montre: plus on traine plus il ya de retraités qui disparaissent et on ne fera le nécessaire que lorsque la pyramide des ages agricole sera plus pointue et non plus en forme de champignon atomique (cela fera des économies, mais bien sûr il ne faut pas le dire et tant pis pour la justice sociale).