La FNSEA a réagi mercredi à un rapport de l'Inspection générale des affaires sociales, paru le 16 mars 2012, sur les conséquences du calcul des pensions agricoles sur les 25 meilleures années (comme pour le régime général) et non plus sur la totalité de la carrière.
Le rapport indique que « le calcul sur les 25 meilleures années n'est pas l'outil le plus approprié pour améliorer les retraites agricoles et accroître la contributivité du régime ». Les simulations montrent même que les gains sont « très nettement concentrés sur les pensions les plus élevées » et que la réforme pourrait entraîner « des perdants, notamment parmi les pensions les plus basses ».
Dans un communiqué du 21 mars 2012, le syndicat dénonce ce rapport qui « laisse penser que cette réforme ne serait pas opportune ». Il souligne le coût d'une telle mesure (« un surcoût de 500 à 700 millions d'euros par an à l'horizon de 2040 à la charge de la solidarité nationale »), mais estime que « ce coût est le prix de l'équité, le prix d'années d'oubli des retraités agricoles ».
« Les arguments techniques qui figurent dans ce rapport, et tout particulièrement ceux qui visent à faire croire que les plus faibles retraites seraient encore dévalorisées par l'application des 25 meilleures années, reposent sur une analyse partielle et partiale d'une telle réforme », dénonce le syndicat. Il se base par exemple sur la suppression de tous minima de retraite. « Or, ces minima existent dans tous les régimes... Pourquoi les agriculteurs en seraient-ils privés ? », interroge le syndicat.
La FNSEA , qui ne veut pas se contenter d'un rapport administratif, conclut en demandant « une prise de position du gouvernement, mais aussi des candidats à l'élection présidentielle » pour une mise à niveau de pensions agricoles dont la moyenne n'atteint pas 48 % des pensions de l'ensemble des retraités.
Lire également :
- Retraite : un rapport gouvernemental analyse les conséquences du calcul des pensions sur les 25 meilleures années (16 mars 2012)
- Retraite/25 meilleures années : une « bonne » ou « très bonne » solution pour deux tiers des internautes (sondage) (20 mars 2012)