«Devant la nécessité d’aller plus loin que le plan d’urgence annoncé le 12 novembre dernier», l’AGPV (Association générale de la production viticole) demande des mesures complémentaires de soutien au revenu des viticulteurs, a-t-elle souligné mercredi dans un communiqué. Ses propositions seront présentées jeudi par les représentants de la filière qui seront reçus par le ministre de l'Agriculture.
L’AGPV demande des avancées sur la déduction pour investissements (DPI), les charges sociales sur l'emploi et le traitement fiscal et social des revenus des producteurs.
L'organisation s'inquiète de «l’intention du gouvernement de ramener le montant maximal de la DPI – qui est actuellement de 26.000 € – à seulement 15.000 €» dans le projet de loi de finances rectificative. «La viticulture est particulièrement dépendante de la DPI, puisque c’est le seul dispositif dont elle dispose pour financer les stocks», explique-t-elle.
Au sujet des charges liées à l’emploi, la profession demandera à Michel Barnier «que le taux d’abattement des cotisations patronales pour l’emploi des travailleurs occasionnels soit porté de 75% à 9 , de sorte que la viticulture bénéficie du même taux que l’arboriculture». «La viticulture est le premier employeur de main-d’œuvre avec 46% des emplois saisonniers», indique l'AGPV.
L'organisation viticole estime également qu'il n'est «pas équitable que le bénéfice laissé dans l’entreprise pour la financer fasse l’objet des mêmes prélèvements que le bénéfice retenu par l’exploitant pour ses besoins personnels». Elle demande ainsi que l’impôt et les cotisations sociales ne reposent «que sur le revenu du travail réellement disponible, soit l’équivalent d’un salaire réel».
Enfin, les viticulteurs comptent aborder avec le ministre le sujet de la mise en œuvre de l’OCM vin. Ils souhaitent «la mise en place rapide d’un groupe de travail» chargé de définir les mesures nécessaires à la filière viticole, dans le cadre du second pilier de la Pac (développement rural). Avec la réforme de l'OCM «ce ne sont pas moins de 11 millions d’euros qui seront affectés, à partir de 2009, au développement rural», rappelle l'AGPV.
L'AGPV représente quatre organisations viticoles nationales: la CCVF (Confédération des coopératives vinicoles de France), VIF (Vignerons indépendants de France), la Cnaoc (producteurs de vins d'appellation) et la CFVDP (producteurs de vins de pays).