« Il faut impérativement obtenir une hausse des prix des produits agricoles auprès des distributeurs et des consommateurs. Nous n'avons plus le choix ! », a lancé Philippe Mangin, président de Coop de France, lors de la conférence de rentrée des coopératives, le jeudi 9 septembre 2010.
Selon la filière du bétail et de la viande de Coop de France, « l'augmentation des coûts de production combinée à des prix bas impacte de façon catastrophique la trésorerie des exploitations, alors que le niveau de revenu de ces dernières années s'est fortement dégradé ».
Et concernant plus particulièrement les éleveurs bovins : « Cette fragilité ne leur permettra pas de faire face aux conséquences de la sécheresse dans les principales zones de production en France et amènera un bon nombre d'entre eux à décapitaliser pour passer l'hiver, sans espoir de retour à la normale ».
Pour Coop de France, le caractère « stratégique » des secteurs agricole et agroalimentaire justifie un effort de la société. « Pourquoi les produits agricoles seraient les seuls à ne pas pouvoir augmenter leurs prix pour compenser l'augmentation des coûts de production ? Les pouvoirs publics s'affolent moins lorsqu'il s'agit d'augmenter le prix du gaz ou du carburant... »
« En réalité, assure Philippe Mangin, l'impact dans les rayons serait faible, quand on sait la part des prix agricoles dans le prix final. Une hausse de 20 centimes sur le prix à la production de la viande de porc conduit en moyenne à une augmentation de seulement 2 centimes chez le boucher ! »
Il reste un danger du côté des distributeurs : la tentation pour eux de se fournir dans d'autre pays, à des prix plus compétitifs. « Il est donc nécessaire de bien informer les consommateurs sur la provenance des produits qu'ils achètent. »
Un autre sujet est cette année « au cœur des priorités » de Coop de France : la réforme de la Pac. Ce sera le thème de son congrès, qui se déroulera les 15 et 16 novembre 2010.
coop de france
vendredi 10 septembre 2010 - 07h57
Je suis heureux de voir que coop de france demande une hausse des prix auprés des distributeurs. Coop de france qui vante pourtant les mérites du capitalisme coopératif et la necessaire compétitivité a enfin trouvé les limites a son discours qui ressemblait plutot a celui d'un patron du cac 40.