«Ou les grandes surfaces sont capables de proposer un prix correct aux producteurs, ou je mettrai en œuvre le coefficient multiplicateur dès la semaine prochaine», a affirmé le ministre de l’Agriculture, le 22 février. Aux producteurs de salades qu’il rencontrait ce jour à Arles, Dominique Bussereau a expliqué que la distribution avait «pris des engagements» lors d’une réunion avec l’interprofession.
Le ministre a également promis de aides entre 1 et 1,5 million d’euros pour les producteurs des Bouches-du-Rhône. Cent cinquante d’entre eux s’étaient retrouvés sur le marché d’intérêt national de Chateaurenard pour protester contre l’absence de réaction des pouvoirs publics face à la chute des cours de la salade. Les cours payés aux producteurs évoluent entre 0,05 et 0,12 euro quand le prix de revient est estimé à 0,35 euro. La salade est considérée officiellement en crise par le Service des nouvelles de marché depuis plus d’un mois.
La Fédération nationale des producteurs de légumes (FNPL) a réitéré le 16 février sa demande de «mobiliser sans délai tous les moyens publics adaptés à la situation, réglementaires et financiers, pour redonner de la trésorerie aux entreprises». Selon la FNPL, il est également nécessaire de «prendre rapidement des décisions sur le moyen terme pour redonner de la compétitivité et des perspectives à nos entreprises», avec des mesures comme la TVA sociale ou l’allègement de charges.