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Sangliers

Contre leur prolifération en Europe, « des solutions plutôt locales que nationales » (étude)

Publié le jeudi 04 octobre 2012 - 09h05

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Une étude en français publiée sur le site d'Elo (European Landowners' Organisation) se penche sur les conséquences de « l'explosion démographique du sanglier en Europe » et tente d'apporter par son analyse des pistes de réponses à ces invasions qui constituent un véritable fléau pour les terres agricoles, et qui inquiète à présent certaines zones urbaines dans l'UE.

 

« L’exceptionnelle explosion du grand gibier notamment du sanglier, dans la plupart des pays européens », que l'étude attribue tant à l'évolution des emblavements des cultures refuges qu'au changement climatique ou une régulation déficiente par la prédation ou la chasse, « génère des difficultés de gestion qui concernent à la fois les villes et le milieu rural », préviennent les auteurs.

 

Le sanglier, « devenu un animal de moins en moins timoré vis-à-vis de l’homme », est « de plus en plus considéré comme invasif » dans la mesure où l'explosion de leur nombre est telle (« augmentation de quatre ou cinq fois en moyenne par pays en vingt ans ») que les « pressions sur les différents territoires agricoles et urbains ainsi que sur les infrastructures routières, sont devenues trop importantes », précise l'étude.

 

Sur ce terrain la surpopulation du sanglier sauvage affecte plus particulièrement l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, l'Espagne, la France, l'Italie, le Luxembourg et le Portugal, selon le document.

 

Ces invasions croissantes sous-tendent des problèmes d'ordre économique, notamment dans les cultures où les dommages « augmentent chaque année », sanitaire avec « un risque de prolifération de maladies » ou humain avec l’augmentation du risque des accidents routiers induits par l'animal d'un gabarit conséquent et robuste.

 

« Tous ces problèmes nécessitent une intervention rapide pour endiguer ce phénomène », martèle l'étude. Mais déjà ses auteurs ont constaté que « l’utilisation d’un nourrissage dissuasif bien ciblé (l'agrainage, NDLR), une pratique de tirs moins restrictive et une pratique agricole plus réfléchie sont des solutions envisageables pour une réduction efficace de ces populations » de sangliers.

 

En zones rurales, l'étude constate que les populations de sangliers profitent de la progression importante durant les vingt dernières années de trois des cultures les plus influentes pour leur régime alimentaire, leur croissance, et leur quiétude y compris vis-à-vis des chasseurs, « à savoir le maïs, le colza et la moutarde ». La progression de cette dernière a offert aux sangliers un couvert végétal refuge en hiver.

 

Alors que dans le passé « les corridors et trames vertes entre les bois » étaient « principalement formés de prairies », ils sont à présent « également constitués de cultures de moyenne hauteur, permettant au sanglier de se déplacer discrètement d’une forêt à l’autre, sans risque », explique l'étude.

 

L'étude relève que le problème de la prolifération des sangliers en Europe « a besoin de solutions locales, plutôt que (d'une solution) nationale », dans une « approche équilibrée utilisant diverses mesures. La suppression du nourrissage, qui n’est pas accompagnée par une décision d’augmentation des périodes annuelles de chasse, ne résoudra pas le problème de la surpopulation des sangliers, des dégâts croissants des cultures et des accidents sur les routes. Plus qu’une politique d’interdiction du nourrissage dissuasif, il est nécessaire de trouver des solutions avec l’ensemble des acteurs parties prenantes de ce problème », conclue l'étude.

 

 

Les propositions de l'étude :

- acceptation d’une période de prélèvement intensif transitoire, le temps de ramener les populations à un niveau équilibré,

- agrainage dissuasif en période sensible pour les cultures, et pour préserver les prairies,

- extensions des périodes de chasse,

- mise en place de cultures faunistiques, du type pollinisateur pour améliorer la biodiversité et les populations d’insectes en bordure des forêts, facilitant également le tir,

- mise en place de corridors de tir parallèles ou non au semis,

- garantir des espaces de quiétude pour le gibier dans les différentes forêts,

- inciter à une meilleure collaboration entre les différents acteurs du milieu rural,

- éliminer toutes sortes de restriction de tir,

- monitorage sur plusieurs saisons.

 

 

Téléchargez l'étude :

 

 

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B.V.


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