Le Parlement européen, la présidence lettone du Conseil des ministres et la Commission européenne ont trouvé, lundi 1er juin, un terrain d'entente concernant des mesures pour prévenir et traiter des pathologies telles que la grippe aviaire ou la peste porcine africaine. Cet accord officieux se traduira dans la nouvelle loi de santé animale en cours de préparation au niveau communautaire.
« Après quarante ans de combat, je vois enfin le bout de la ligne droite, se réjouit Marit Paulsen, députée européenne. La nouvelle loi de santé animale établira le premier lien entre le bien-être animal et la santé publique dans la législation communautaire, et sera un outil important pour combattre la résistante aux antibiotiques chez l'homme, les animaux et dans l'environnement. »
Dans son communiqué de presse, le Parlement précise que ces nouvelles règles mettront l'accent sur la prévention. Eleveurs, propriétaires d'animaux et négociants seront appelés à un usage prudent des médicaments vétérinaires. « Il sera beaucoup plus difficile d'utiliser les antibiotiques comme parapluie pour compenser de mauvaises conditions d'élevage », prévient Marit Paulsen.
Une liste des maladies potentiellement à risque
Cette loi habiliterait la Commission à prendre des mesures d'urgence pour lutter contre les maladies émergentes qui pourraient avoir un impact « hautement significatif » sur la santé publique, la production agricole, le bien-être ou la santé des animaux. Une liste des maladies potentiellement à risque devrait voir le jour, ainsi que des plans d'urgence impliquant éleveurs et vétérinaires.
La prochaine étape est l'approbation du texte par la commission de l'agriculture du Parlement européen, potentiellement le 17 juin prochain. Le texte repartira ensuite devant le Conseil. Une fois que ce dernier aura livré sa position sur le résultat des négociations, le projet de loi devra être approuvé par le Parlement en seconde lecture.