L'Union européenne (UE) va affecter 203 millions d'euros à la lutte contre les maladies animales et les zoonoses en 2012. Elle a également dégagé 11,5 millions d'euros (M€) pour la prise en charge de mesures d'urgence et de plans de vaccination décidés au cours des quatre dernières années.
Cette double décision, annoncée jeudi par la Commission européenne, avait été prise, la veille, à l'occasion d'un comité permanent de la sécurité alimentaire et de la santé animale (CP Casa), où siègent les experts des Etats membres de l'UE. Les 138 programmes sélectionnés visent à lutter contre les maladies animales qui impactent négativement la santé humaine et animale, ainsi que le commerce.
Les 203 M€ dégagés pour 2012 visent en particulier à combattre :
- la tuberculose bovine (65 M€) ;
- les encéphalopathies spongiformes transmissibles (54 M€) ;
- la rage : le cofinancement à 75 % des actions nationales est reconduit en 2012, de même que le financement de la vaccination au Belarus, en Ukraine et en Russie ;
- la maladie de la langue bleue (fièvre catarrhale ovine) : 7 M€ pour la poursuite du programme de vaccination, qui a permis des progrès spectaculaires ces deux dernières années ;
- la peste porcine classique (3,7 M€) ;
- les salmonelloses (16 M€) ;
- l'influenza aviaire (2,3 M€).
Les crédits dégagés pour 2012 diminuent de 45 millions d'euros par rapport à 2011, en raison du succès des mesures d'éradication ou de prévention mises en place ces dernières années, souligne la Commission européenne.
Les mesures d'urgence (11,5 M€) visent à appuyer les plans de lutte contre l'influenza aviaire (Pays-Bas, Allemagne, Espagne, Pologne), la maladie vésiculeuse du porc (Italie) et la maladie de la langue bleue (Allemagne). S'y ajoutent des vaccinations d'urgence contre la maladie de la langue bleue aux Pays-Bas, au Luxembourg, en Autriche, en Suède, en Italie et en France.