Dans plusieurs régions, le manque d'eau commence à se faire ressentir après un nouveau mois de sécheresse. La vigne ralentit sa croissance et commence à souffrir. Des symptômes de stress hydrique sont déjà visibles.
« La pousse est ralentie, des symptômes de stress hydrique sont observés régulièrement, ainsi que des carences en éléments minéraux (potasse et magnésie) », indique le bulletin de santé du végétal (BSV) de l’Aquitaine du 31 mai 2011.
Dans les Charentes : « La vigne pousse encore, mais il est clair qu’elle ralentit. On ne sait pas ce que ça va donner avec cette sécheresse. Les entre-cœurs sortent très jaune pâle. Le vignoble n’est plus aussi vert franc que d’habitude. La vigne commence à souffrir. Heureusement, la fleur s’est très bien passée », rapporte Stéphane Roy, vice-président du syndicat des viticulteurs bouilleurs de cru à Cognac.
Dans le Jura, viticulteurs et techniciens notent aussi un ralentissement de la pousse dans certains secteurs du vignoble. Ils observent aussi quelques symptômes d’échaudage sur le poulsard.
En Champagne, « le manque d’eau aura probablement des répercussions sur la constitution des baies, leur faculté de grossissement et donc sur le poids des grappes », écrit le CIVC dans le bulletin d’avertissements viticoles du 31 mai 2011.
En Alsace et dans le nord des Côtes-du-Rhône, les techniciens demandent aux viticulteurs de bien gérer les enherbements pour limiter le stress hydrique. En Alsace, ils recommandent un fauchage à ras ou un défanage chimique. Dans les Côtes-du-Rhône, ils insistent sur la nécessité de détruire les enherbements dans les zones sensibles.