La FAO (Organisations des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture) a «exhorté les gouvernements et la communauté internationale à mettre en œuvre des mesures immédiates pour soutenir les pays pauvres durement touchés par la flambée des prix des produits agricoles», lundi dans un communiqué.
L'organisation estime notamment «qu'il faut agir pour améliorer l’accès aux intrants (engrais, semences,...) et doper la production alimentaire locale dans la plupart des pays touchés».
«L’aide à court terme aux ménages pauvres et vulnérables des zones rurales pour leur permettre de produire davantage est un moyen efficace de les mettre à l’abri de la faim et de la sous-alimentation», a affirmé Jacques Diouf, directeur général de la FAO.
L'organisation soutiendra un programme modèle qui jouera un rôle de catalyseur, en étroite collaboration avec le secteur privé, indique-telle
«Quelques pays ont montré qu’il était possible de doper la production alimentaire locale en remettant aux paysans des bons pour l’achat d’intrants agricoles» destinés aux principales cultures vivrières, a indiqué Jacques Diouf, citant l'exemple du Malawi.
«Nous cherchons à alléger le fardeau des coûteuses importations alimentaires qui pèse sur les gouvernements afin qu’ils puissent se concentrer sur des solutions à long terme. Les investissements à court terme doivent être immédiatement accompagnés de mesures pour assurer la maîtrise de l'eau, développer les infrastructures rurales, améliorer la fertilité des sols et garantir la durabilité à long terme de la production agricole», a également expliqué le directeur général.
37 pays sont confrontés à des crises alimentaires du fait de conflits et de catastrophes naturelles, rappelle la FAO. «En outre, la sécurité alimentaire est mise à rude épreuve par la hausse sans précédent des cours des produits agricoles», poursuit-elle. «Le coût total des importations de denrées alimentaires des pays à faible revenu et à déficit alimentaire en 2007 dépasserait 107 millions de dollars, soit environ 25% de plus que l’année précédente».