Le Syndicats des trieurs à façon de France a publié, lundi, une lettre des professionnels de la semence de ferme à destination des futurs députés européens.
Les professionnels de six pays européens s'étaient réunis le 7 mai dernier afin de rédiger cette lettre. Ils appellent à assurer la légalité réelle de la semence de ferme.
Nigel Day, le président de l'EMSA (European Mobile Seed Association) cite leur caractère réglementaire : « La semence de ferme est légale et la liberté de reproduire sa semence à partir de récolte est reconnue par le règlement européen 2100 de 1994. » Avant de rappeler que « plus de la moitié des agriculteurs européens [produisent] leurs propres semences de céréales à partir de leur récolte », et de pointer du doigt le poids des firmes semencières sur la légalité communautaire à produire des semences de ferme.
De plus, les professionnels de la semence de ferme européenne dénoncent l'interdiction juridique « injustifiée » portant sur les hybrides. Ils appellent à un élargissement de la liste des espèces autorisées et à la levée de l'interdiction sur les semences hybrides.
Enfin, ils interpellent les députés européens à se questionner sur la propriété du vivant, et sur « la liberté de produire et par-delà au libre accès à l'alimentation ».