Une coalition d'organisations paysannes, rurales, de l'agriculture biologique, environnementales, alter-mondialistes, d'éducation populaire et d'artisans semenciers a décidé, lundi, d'interpeller les élus et les candidats aux prochaines élections pour obtenir le vote d'une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs et des jardiniers sur les semences.
« Cette reconnaissance est la condition première d'une agriculture respectueuse de l'environnement, de la souveraineté alimentaire et du droit de l'ensemble des Français à une alimentation saine et suffisante », estime la coalition qui compte notamment la Confédération paysanne, Attac, Agir pour l'environnement, les Amis de la Terre....
Selon les organisations qui ont cosigné un communiqué, « les droits des agriculteurs de conserver, ressemer, échanger et vendre leurs semences (...), et de participer aux décisions nationales concernant la biodiversité cultivée sont reconnus par le traité international sur les semences approuvé en 2005 par le Parlement français ». Elles demandent donc que ces droits soient transcrits et appliqués en droit national.
« Dans une écrasante majorité, les semences disponibles ne sont plus reproductibles par les agriculteurs. Elles sont standardisées, ce qui les rend gourmandes en engrais et en pesticides chimiques, et elles sont confisquées par les droits de propriété des obtenteurs et les brevets sur les gènes des plantes », regrette la coalition.
Elle appelle « l'ensemble des citoyens et des organisations de la société civile, des élus et des candidats à rejoindre cette campagne pour rédiger et faire appliquer une loi de reconnaissance positive des droits des agriculteurs par la libération des semences paysannes et fermières ».