Nicolas Sarkozy a annoncé mercredi lors d'un « sommet de crise » des mesures immédiates pour tenter d'endiguer le chômage et reporté à la fin de janvier 2012 ses décisions sur les sujets qui fâchent comme la TVA sociale.
Le chef de l'Etat a confirmé sa volonté de faire voter avant le scrutin des 22 avril et 6 mai un paquet de réformes, comme la TVA sociale et la flexibilité du temps de travail, qu'il a justifié par la « gravité de la crise ».
Xavier Beulin, qui ne participait pas au Sommet, a été reçu par Nicolas Sarkozy en fin d'après-midi. Le président de la FNSEA a fait part au chef de l'Etat de ses propositions en faveur de la compétitivité des entreprises agricoles, notamment celles sur l'allègement du coût du travail. « Nous défendons un transfert de la part familiale des cotisations vers la TVA. Le président nous a entendu, nous attendons maintenant ses propositions », a expliqué Xavier Beulin à l'issue de la rencontre.
Il reste à savoir quelle sera l'ampleur de la mesure, car pour l'heure, rien n'est encore tranché. « Nous n'attendons pas un saupoudrage, mais un geste significatif qui aura un impact sur la compétitivité des entreprises », a insisté Xavier Beulin, avant de préciser qu'il sera nécessaire d'apporter « une vraie solution aux bas salaires ».
Le responsable syndical a également abordé le thème des distorsions de concurrence au sein même de l'Europe avec le chef de l'Etat. « Sans rêver à une Europe sociale harmonisée, il faut tendre à mettre quelques règles déontologiques sur la manière de traiter les salariés, principalement étrangers », a indiqué le président de la FNSEA.
Lors de ce Sommet de crise, à l'issue de quatre heures de discussions avec les numéros 1 de cinq syndicats et trois organisations patronales, le chef de l'Etat a mis sur la table une enveloppe de 430 millions d'euros face à une « situation sur le front l'emploi extrêmement préoccupante » qui nécessite des « décisions fortes et rapides ».
Ces dispositions visent à muscler l'activité partielle et la formation des chômeurs et prévoit le recrutement de 1.000 CDD à Pôle emploi. Pour doper l'emploi des jeunes, le gouvernement a décidé d'exonérer de charges pendant six moins l'embauche de jeunes dans les très petites entreprises.
Nicolas Sarkozy a précisé que cet effort serait financé par « redéploiement » de crédits déjà existants, pour éviter de creuser les déficits, et qu'il pourrait être « doublé » par le Fonds social européen (150 millions d'euros) et des fonds paritaires qui gèrent la formation des salariés.
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vendredi 20 janvier 2012 - 10h17
Que deviennent toutes ces mesures s'il perd les élections deux mois plus tard?