Les coopératives d'insémination n'ont pas l'intention de laisser les vétérinaires s'accaparer la synchronisation des chaleurs, l'insémination ou certains constats de gestation. Serge Paran l'a réaffirmé le 16 février 2010 à Paris devant l'assemblée générale de l'Union nationale des coopératives agricoles d'élevage et d'insémination animale (Unceia) qu'il préside.
« Le monde vétérinaire s'indigne et considère que cette activité lui revient, a-t-il constaté. [...] Cette position n'est pas acceptable. » Et l'Unceia entend bien faire valoir le savoir-faire de ses adhérents dans ce domaine, faisant cause commune avec « la FNSEA et Coop de France, qui s'opposent à l'immobilisme de la profession vétérinaire au mépris des réalités économiques ».
Ses positions, l'Unceia les fera entendre lors des États-Généraux du sanitaire lancé par le ministre de l'Agriculture le 19 janvier 2010. Ces derniers devraient aboutir à la redéfinition de « la notion d'acte vétérinaire, et, en corollaire, désigner les acteurs autorisés par dérogation à réaliser des actes de médecine et de chirurgie vétérinaire ».
« J'en appelle donc à la concertation entre tous les acteurs impliqués dans ce domaine afin d'établir un constat partagé puis de construire ensemble une réponse adaptée à la situation, qui prenne en compte les acquis et les compétences des uns et des autres et qui privilégie la prévention sanitaire plutôt que le traitement », a déclaré Serge Paran.