Les coopératives, « nées souvent à l’occasion de crises majeures » sont « l’outil privilégié qui permet aux agriculteurs d’amortir les effets dévastateurs de la volatilité qui s’est installée sur les marchés », a souligné Coop de France, dans un communiqué publié jeudi suite à une réunion de son bureau.
Celui-ci a aussi fait le constat que les coopératives sont des entreprises « responsables et solidaires » dans le contexte de crises subies par de nombreuses filières agricoles, affectées par la dérégulation.
De nombreuses coopératives ont des exercices comptables liés à la campagne (juin à juillet) et ont donc annoncé en décembre, à l’occasion de leurs assemblées générales, des résultats corrects. Ceux-ci ont été acquis sur une période où certains marchés (lait, céréales, oléagineux) étaient porteurs, explique Coop de France.
« Dans une immense majorité des cas, les résultats dégagés ont été redistribués de façon exceptionnelle aux adhérents. Cet exercice de la solidarité a pris différentes formes selon les entreprises : allocation extraordinaire aux adhérents, redistribution majorée, traitement de la dette, soutien aux trésoreries ou délais de paiement », affirme l'organisation.
Coop de France observe aussi, sur la fin de l’année 2009 et le début de 2010, une forte accélération des regroupements ou des constitutions d’unions autour de métiers et d’investissements dans des marchés d’avenir. Le président de l'organisation, Philippe Mangin a ainsi rappelé que « l’usine au bout du champ dirigée par et pour les adhérents des coopératives est le meilleur rempart contre la dérégulation ».