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Tempête Klaus

Les sylviculteurs aquitains dans l’expectative

Publié le mardi 16 juin 2009 - 16h06

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La tempête Klaus, qui a causé d'importants dégâts dans le Sud-Ouest à la fin de janvier est déjà loin dans les esprits mais les sylviculteurs aquitains n’ont pas encore pansé leurs plaies. Ils attendent que le dispositif d’aides se débloque.

Désormais, le bilan est fait. Klaus a touché 600.000 hectares de pins dont 227.000 hectares endommagés à plus de 40% dans le massif forestier des Landes (Gascogne). Pour Christian Pinaudeau, le secrétaire général du Syndicat des sylviculteurs du Sud-Ouest, le calcul est simple.

Il y a 42 millions de mètres cubes de chablis à terre auxquels s’ajouteront 12 millions de mètres cubes de coupe de régulation, l’équivalent de six ou sept récoltes annuelles. Un lourd bilan pour les sylviculteurs qui n’ont pas encore achevé le reboisement du plan "chablis" de la tempête de 1999.

«On a osé nous dire que, cette fois-ci, il faudrait reboiser en huit ans alors qu’il faudrait quinze ans», s'insurge Christian Pinaudeau.

Le plan "chablis" de la France, validé par l’Europe le 3 juin 2009 ne répond pas à toutes les attentes. Il comporte trois volets:

- 600 millions d’euros de prêts bonifiés pour la mobilisation et le stockage des bois,

- 415 millions d’aides sur huit ans pour le nettoyage et le reboisement des parcelles,

- jusqu’à 100 millions d’euros d’aides pour constituer des aires de stockage.

La Commission a mobilisé une enveloppe de 109,4 millions d’euros au titre du Fonds de solidarité de l’Union européenne et l’agence de l’eau Adour-Garonne consent une exonération de la taxe sur l’eau d’arrosage des aires de stockage jusqu’en 2011.

Mais, alors que les dossiers ont été validés par la DRAF, les banques sont réfractaires à l’octroi des prêts bonifiés, à tel point que Dominique Schmitt, le nouveau préfet de Région, a saisi le médiateur.

«Le comportement de certaines banques est inacceptable», dit-il. Par ailleurs, les aides sur le nettoyage et le reboisement sont jugées insuffisantes. «Elles sont prévues pour 150.000 hectares à raison de 2.700 euros à l’hectare», explique Christian Pinaudeau.

Selon lui, le compte n’y est pas. Il estime qu’il faut prendre en compte 200.000 hectares et rajouter 1.000 euros à l’hectare pour intégrer la perte d’exploitation, soit un total de 630 millions d’euros.

Enfin, l’aide destinée au stockage, d’une centaine de millions d’euros, reste éloignée des 160 millions d’euros demandés.

Les acteurs de la filière sont donc amers et prévoient de bloquer les routes le 10 juillet, faute d’avancées significatives.

Pour éviter que la profession continue à se précariser, Christian Pinaudeau considère qu’il faudrait mettre en chantier un fonds de garantie cofinancé par un fonds de solidarité européen. Une solution soumise il y a dix ans aux autorités qui n’avaient pas donné suite.

C.M.


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