Le tourisme rural attire de plus en plus la clientèle des «amateurs de campagne». Ce sont des touristes aisés et exigeants en matière de qualité de prestations et d'animation. Le tourisme rural a un gros potentiel de développement dans le tourisme haut de gamme, selon un bilan dressé le 12 juin par le Groupe Monde Rural.
Pour Danièle Küs, secrétaire générale de la Conférence permanente du tTourisme rural, il faut travailler sur deux axes: la visibilité et la labellisation des services, ainsi que l'information des élus ruraux pour qu'ils favorisent le développement du tourisme local.
La France, première destination touristique mondiale (82 millions de touristes en 2007), n'est qu'au troisième rang en termes de recettes. Le tourisme rural concentre 20% des dépenses nationales touristiques (soit près de 20 milliards d'euros) et près de 35% de la fréquentation touristique nationale. Sur quatre ans, ce sont les résidences de tourisme qui ont connu la plus forte croissance.
Valérie Jourdan, présidente du relais «Bienvenue à la Ferme» du Vaucluse, a insisté sur le besoin de partenariat avec les autres activités touristiques à l'échelon d'un territoire et entre les réseaux. Le réseau «Bienvenue à la Ferme» offre des services innovants qui plaisent: panier pique-nique en remplacement des repas chauds, accueil des enfants seuls en vacances, etc.
Pour Chantal Merchadou, de l'Inspection générale du tourisme, «il faut diversifier et enrichir l'offre pour attirer la clientèle étrangère, à l'exemple de l'Espagne où l'offre est très qualitative». Les paysages ruraux sont la base de l'offre touristique. «Il faut garder la diversité et la qualité de ces paysages», a-t-elle ajouté.